3 questions à… Florence Ginhoux, présidente de Ginhoux Voyages

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La parole est aux professionnels. Ce mois-ci, Florence Ginhoux (ici avec son fils Florian, Directeur de Ginoux voyages) nous dévoile les coulisses de Ginhoux Voyages installé à Aubenas (Ardèche) et fait le point sur ses envies de voyages en Île-de-France.  

 

Les autocars Ginhoux vont bientôt fêter leurs deux siècles d’existence. Racontez-nous cette histoire… 

L’histoire débute en 1830. L’origine de l’entreprise Ginhoux remonte au temps où Théodore Ginhoux, ancien muletier, s’installe à Mayres, en Ardèche ; de l’apogée des transports hippomobiles avec soixante chevaux en 1892, jusqu’à l’arrêt de la dernière diligence en 1927 ; de l’acquisition de la première automobile en 1910 et du premier autocar en 1920 jusqu’aux véhicules modernes aujourd’hui. Depuis, les différentes générations se sont attachées à développer l’activité : lignes régionales et scolaires, lignes opérées pour le compte de la SNCF et désormais de Flixbus, ainsi que le tourisme. Soit un parc de 450 véhicules et 550 salariés. Bruno Ginhoux, Directeur Général du groupe, est en charge de l’activité transport regroupée au sein de la Société Rhodanienne des Autocars Ginhoux. Je gère plus particulièrement la partie tourisme : Ginhoux Voyages. Maxime et Florian Ginhoux, qui représentent la septième génération, nous accompagnent dans cette magnifique aventure. Aujourd’hui, le pôle tourisme représente 30% de l’activité, avec dix agences de voyages en Ardèche, Drôme, Gard, Vaucluse et Hérault, un service qui élabore nos propres voyages et un fichier de 50 000 clients, pour un chiffre d’affaires de 10 à 11 M€ par an. Je voudrais en profiter pour saluer la mémoire de mon beau-père Michel Ginhoux décédé le 5 novembre dernier… 

Quels types de voyages proposez-vous ?

Nous revendons l’offre des tours opérateurs partout dans le monde et proposons notre propre production. Nos premiers catalogues datent des années 1960. Notre clientèle est constituée de seniors et de familles qui apprécient d’être encadrés, avec des guides accompagnateurs pour la plupart de nos voyages. Aujourd’hui, au-delà de la production spécifique pour les groupes (associations, clubs, CSE…), nous éditons deux brochures pour les individuels regroupés : l’une avec des voyages généralistes en France et dans le monde, l’autre consacrée à des offres spécifiques autour des marchés de Noël, réveillons, carnavals… Après deux années de crise sanitaire et malgré la guerre en Ukraine et l’inflation, nous constatons une forte reprise. Nous organisons une cinquantaine de voyages en Île-de-France par an, des séjours « classiques » ou thématiques de deux ou trois nuits. Le salon de l’agriculture est un produit phare, combiné avec une découverte de Paris. Nous programmons également Disneyland Paris, les Grandes Eaux de Versailles durant l’été, un séjour en décembre pour les illuminations de Paris et un autre pour le Nouvel An avec une soirée du réveillon à Montmartre. Nous privilégions le qualitatif avec des hôtels trois et quatre étoiles tout en demeurant attentifs au prix. Les individuels apprécient de dormir dans Paris, par exemple dans l’hôtel Vacances Bleues situé près des Grands Boulevards. Nous logeons également nos clients en périphérie, notamment dans les hôtels HHP avec lesquels nous avons de très bons accords.    

Comment évolue la demande de vos clients ? 

Nos clients veulent découvrir les essentiels, la tour Eiffel, une croisière sur la Seine, Versailles… Les cabarets, Moulin Rouge et Paradis Latin, fonctionnent également très bien. Nous leur proposons quelques heures de temps libre qu’ils mettent à profit pour faire une balade ou un peu de shopping, mais ils apprécient généralement d’être encadrés. Pour autant, nous avons une clientèle fidèle qui, de plus en plus, veut découvrir de nouveaux produits. A chaque voyage, nous les interrogeons sur leurs envies. A nous de leurs proposer les bons produits. En 2022, nous avons créé un séjour de trois nuits intitulé « Paris sous un autre angle » avec une visite de la Garde Républicaine, une balade au cœur du quartier du Marais ou encore une croisière sur le canal Saint-Martin. Nous sommes en train d’élaborer notre production pour 2023 et nous allons continuer à innover car nous souhaitons encore mieux vendre l’Île-de-France. Dans le passé, nous avons par exemple proposé Provins, avec un beau succès. Et cette année, nous programmons Vaux-le-Vicomte qui célèbre les 400 ans de la naissance de Molière. Nous allons même proposer l’Île-de-France en voyage surprise à nos clients : ils achètent un forfait et découvrent au dernier moment la destination. A ce titre, l’éductour et le Forum des Loisirs Culturels Franciliens auxquels nous a convié le Comité Régional du Tourisme en septembre nous a permis de trouver des idées d’escapades ou d’événements culturels. Nous avons également de plus en plus de demandes pour des produits nature, que nous développons dans certaines destinations. Ce n’est pas encore le cas en Île-de-France mais nous y pensons vraiment.           

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