Le 6 mars 2017
Les éléments développés ci-après peuvent se révéler déterminants pour l’accessibilité et le confort de la structure. Ils participent à créer l’ambiance et à améliorer l’orientation des visiteurs et le repérage des lieux et des services. De nombreuses possibilités techniques existent aujourd’hui pour un aménagement à la fois esthétique et confortable pour tous. Les informations contenues dans cette fiche concernent à la fois les revêtements de sol, mur ou encore plafond ainsi que le mobilier.
Privilégier un revêtement qui ne gêne pas la progression d’un fauteuil roulant : lisse, non meuble et non glissant. En cas de moquette, opter pour une matière rase qui entravera les fauteuils roulants le moins possible.
Il faut tenir compte des risques de reflets dans le choix des revêtements.
Les personnes handicapées visuelles font appel à l’ouïe pour se repérer, les moquettes épaisses étouffent les sons. Le choix du revêtement, s’il est réfléchi globalement avec les murs et le plafond, peut permettre d’instaurer un guidage naturel. Ainsi, à titre d’exemple : sol foncé en contraste avec des murs clairs avec des encadrements de porte foncés. Éclairage au milieu du couloir pour accentuer le guidage naturel ; ou encore deux couleurs de moquette ou de dallage pour créer un cheminement qui devient généralement le cheminement naturel de tous.
A noter qu’il faut éviter d’utiliser de la couleur rouge qui est mal perçue par les personnes malvoyantes.
Pour les bandes de guidage*, privilégier le guidage en nervure (relief positif) plutôt que le guidage en cannelure car les creux ont tendance à s’encrasser et ne sont pas « lus » par la canne. Attention au matériau choisi car il peut se décoller sous les passages successifs des visiteurs et du matériel de nettoyage. Là encore, la maintenance est particulièrement importante.
Il faut soigner la configuration des lieux, un meuble mal placé, ou du petit mobilier (chaise, poubelle, rallonge électrique qui traîne dans le cheminement si des petits travaux ont lieux, tuyau d’aspirateur) peuvent devenir un obstacle pour une personne handicapée visuelle. Si le personnel est sensibilisé à cette problématique (y compris les équipes d’entretien), il n’en sera que plus vigilant.
Le travail sur les contrastes entre le mobilier et son environnement (murs, plafond, sol) améliore également le confort d’usage (ex :enfant qui coure dans des lieux qu’il ne connaît pas).
Le choix d’un revêtement de sol PVC, en bois ou en moquette rase permet d’atténuer les bruits qui peuvent résonner sur du carrelage. Les revêtements muraux et du plafond doivent également être choisis en fonction de leurs qualités acoustiques (se référer à un spécialiste).
Dans la mesure du possible, isoler les escaliers dans lesquels le son a tendance à s’engouffrer en les fermant et éviter les portes alignées en enfilade qui accentuent également la réverbération des sons.
Il est important d’éviter la couleur rouge qui peut énerver, effrayer et – qui plus est – est associée à l’interdit.
Les objets de décoration situés sur les cheminements ne doivent pas être dangereux, trop fragiles ou potentiellement blessants.
Circulaire interministérielle n°DGUHC 2007-53 du 30 novembre 2007.
Annexe 8 - page 22 : revêtements
- page 28 : mobilier
3 pages